giza - giseh

Gizeh (ou Gizèh, Giza, Gîza, Guizèh), en arabe الجيزة (al-Gizah), est une ville d'Egypte, située sur la rive gauche du Nil, face à la vieille ville du Caire.

 

La renommée internationale de Gizeh est due aux célèbres grande pyramides  de Khéops ( Khufu ), Khephren ( Khafre)  et Mykerinos ( Menkara ) ainsi qu'au Sphinx, témoins de la civilisation égyptienne antique, situés sur le plateau à quelques kilomètres de la ville.

 

C'est du pied de ces pyramides que Bonaparte, lors de la campagne d'Egypte, le 21 Juillet 1798, avant une bataille décisive, aurait prononcé le célèbre « Soldats, songez que du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent. »

 

Aujourd'hui, Gizeh est un chef-lieu de province de près de 2 500 000 habitants et fait désormais partie de la grande métropole La nécropole de Gizeh se situe sur le plateau dans le désert à 8 km du centre ville et à 25 km du Caire .

Haut lieu touristique grâce à la présence des pyramides, dont celle de Khépos qui reste classée parmi les Sept merveilles du monde depuis l'Antiquité, le site de Gizeh est menacé par la rapide expansion du Caire dont l'urbanisation galopante et chaotique grignote peu à peu les alentours du site y compris sur le désert.

De ce fait, une nouvelle politique de protection du plateau est en cours d'élaboration avec notamment l'édification d'une clôture sur tout son pourtour délimitant ainsi la zone archéologique protégée de ce qui ne l'est désormais plus et sécurisant son accès.

Le site en effet est également victime de son succès. Parcouru par des millions de touristes chaque année la visite est de plus en plus « canalisée » afin d'éviter les nombreuses détériorations de touristes peu scrupuleux qui n'hésitent pas à inscrire leur passage dans la pierre des mastaba et autres vestiges encore visibles. Certains vont même jusqu'à défigurer les reliefs qui ne sont pas mis à l'abri. Le service des Antiquités qui ne peut pas entreprendre de restaurations ni de fouilles de sauvetage d'envergures tant le site est vaste en est donc réduit de plus en plus à mettre à l'abri ces œuvres d'art en interdisant purement et simplement leur accès aux touristes.

 

La liberté de circulation et donc de visite du site s'en voit limitée d'année en année ce qui frustre sans doute les amoureux des vieilles pierres. Il est aussi prévu d'installer des caméras sur tout le site afin de surveiller ces touristes-vandales, mais également les pilleurs d'antiquités qui se dissimulent parmi les « hordes » touristiques et qui encore récemment ont réussi à faire sortir du plateau de Gizeh des statues inestimables sur le marché des antiquités. Certains ont été rattrapés et condamnés à des peines allant jusqu'à vingt ans de prison ferme.

Les pyramides sont elles-mêmes menacées par ces millions de visiteurs qui le plus souvent en ressortent déçus de ne pas avoir vu de magnifiques fresques ou autres trésors qui collent à la légende des pyramides. Leur respiration produit en effet une accumulation de gaz carbonique produisant de l'eau par condensation qui mélangée à leur transpiration produit des cristaux de sels qui peu à peu menacent de faire éclater la pierre des couloirs et appartements funéraires. Pour limiter ce danger, des systèmes de ventilation ont été installés et une pyramide sur trois est fermée à tour de rôle chaque année afin que le monument se « repose ».

Enfin le nouveau projet d'aménagement du site prévoit deux entrées distinctes. Une pour les Égyptiens du côté du Sphinx et une pour les touristes non égyptiens par le nord du site à proximité de la pyramide de Khéops.