le grand  musée du caire

Le Grand musée égyptien (en arabe Egyptien المتحف المصري الكبير, al-Matḥaf al-Miṣrī al-Kabīr) est un musée en cours de construction situé près des pyramides de Gizeh en Egypte

 

L'étude du projet d'un « Grand Musée égyptien »1 s'est terminée le 4 Février 2002. Pour concevoir ce nouveau musée archéologique, un concours international placé sous le patronage de l'UNESCO a été lancé. L'appel d'offre lancé par l'Égypte pour sa construction a été remporté par le cabinet d'architecture Heneghan-Peng en juin 2003 ; le coût prévu est de 550 millions de dollars ( il atteindra plus du milliard )

 

 

Le projet du musée naît dans les années 1990, inspiré par le ministre de la Culture Farouk Hosni  (vexé par une réflexion d'un expert qui décrivait le musée Egyptien du Caire comme un « vieil entrepôt »), le responsable des Antiquités égyptiennes Zahi Hawass  et la Première dame Suzanne Moubarak. Un décret présidentiel officialise le projet en 1992. Un concours d'architecture placé sous l'égide de l'Unesco  amène 1557 propositions venues de 83 pays. L'Américain d'origine chinoise Shih-Fu Peng remporte l'attribution. La première pierre est posée le 4 février 2002. Cependant, le chantier rencontre des difficultés techniques et bureaucratiques, ce qui l'allonge. La révolution de 2011 et l'augmentation des violences font fuir les touristes, ce qui vide les caisses publiques, seules à financer la construction. De 800 millions de dollars, le coût du chantier est passé à 1,1 milliard. Le Japon a néanmoins consenti un prêt de 765 millions de dollars.

Le 10 janvier 2012, BESIX  et Orascom Construction Industries (OCI) du groupe Orascom, commencent la réalisation, en association, de la phase III du Grand Musée égyptien. Les travaux ont débuté en février 2012 pour se terminer en juillet 2015.

En mars 2014, le ministre de l'« Égypte Antique », Mohammed Ibrahim Ali, a confirmé la finalisation des travaux du nouveau musée dont l'inauguration est prévue pour août 2015. Le ministre espère ainsi remonter l'attrait touristique du pays, actuellement au plus bas. Le projet aura coûté cinq milliards de livres égyptiennes, sachant que le gouvernement japonais a financé une grande partie du projet sous forme de prêt devant être remboursé dans les dix ans de l’inauguration.

Du 4 au 9 septembre 2014, le Conseil international des Musées (ICOM) a rencontré Mohamed Sameh Amr, délégué permanent de l’Égypte auprès de l’UNESCO, Mamdouh Mohamed Gad el-Damaty, ministre des Antiquités de l’Égypte et Tarek Sayed Tawfik, directeur du GEM, pour offrir son assistance aux musées et aux professionnels des musées égyptiens. La directrice générale de l’ICOM, Anne-Catherine Robert-Hauglustaine a également confirmé la participation de l’ICOM dans l’organisation d’un colloque international portant sur le traitement des restes humains, qui se tiendrait au GEM, en 2015.

En juin 2017, seulement deux parties du musée sont achevés : le bâtiment administratif et celui qui protège les cinq réserves et les dix-sept laboratoires.

Ce musée, qui s’étendra sur cinquante hectares est situé à moins de trois kilomètres des pyramides de Gizeh ; afin de ne pas détruire l'harmonie du plateau, il est construit cinquante mètres en contrebas. Il a la forme d'une flèche de cinq cents mètres de long avec la pointe orientée vers les pyramides ; les parois sont en albâtre avec des motifs triangulaires évoquant les pyramides ; en transparence, une animation lumineuse permettra de faire changer leur couleur de jour comme de nuit.

L'édifice disposera d'un auditorium de mille places, d'un cinéma équipé en IMAX 3D, d'une médiathèque/bibliothèque, d'un centre de recherche et d'un institut scientifique. Les chercheurs disposent d'ores et déjà d'un centre de conservation ultramoderne, équipé de cinq laboratoires. Les bâtiments de la conservation, d'une superficie de 22 000 m2, sont terminés et reliés au musée par une galerie à trente mètres sous terre, avec une capacité de stockage de 100 000 objets divers, et devraient commencer à accueillir les objets dès 2010.

Pour résoudre le problème des antiquités entassées dans les dépôts, ce musée devrait comporter près de 130 000 pièces provenant de plusieurs musées, du musée egyptien, de son dépôt et des dépôts de différents sites archéologiques.

Ces objets seront présentés selon cinq thèmes : « Terre d'Égypte », « Parenté et monarchie », « L'Homme, la société et le travail », « Religion et culture », « Scribe et savoir ». Parmi les pièces les plus importantes qui seront exposées, il est prévu d’y transférer la totalité de la collection, unique au monde, du tombeau de Toutankhamon, dont les éléments commenceront leur déménagement dès 2010 afin d'être nettoyés, traités et étudiés par les conservateurs de ce nouveau musée.

Il est également prévu que ce grand musée accueille les momies royales et le trésor découvert dans les tombes royales  de Tanis.

Déjà, le colosse de Ramses II, longtemps exposé sur la place de la gare du Caire est désormais transféré vers le Grand Musée.

On pourra également y voir, à travers des effets visuels, les pièces égyptiennes les plus importantes qui se trouvent dans des musées étrangers, comme le buste de Nefertiti,  ( "prélevé" dans des conditions discutable par l'Allemagne ) actuellement à  Berlin, ou la pierre de Rosette qui se trouve a à  Londres.

À priori, l'actuel musée de la place Tahrir  sera consacré uniquement à l’historique de l’art égyptien et son évolution au fil des siècles, l’histoire de l’archéologie, et l’histoire du musée lui-même.

La date d'ouverture prévue pour ce Grand Musée avait été fixée à juillet 2011 mais en mai 2011 Zahi Hawass annonce l'ouverture pour la mi-mars 2015 :

 

« Tous les détails financiers ne sont pas encore réglés et si le gros œuvre semble un peu près terminé, au moins pour le sous-sol et les entrepôts, il y a tout le reste à faire ; par exemple, le transfert du trésor de Toutankhamon va imposer la fermeture partielle ou totale des salles Toutânkhamon de l'actuel musée et rendre invisible les objets durant plusieurs semaines, voire, plusieurs mois, car certains objets n'ont jamais été restaurés depuis Howard Carter. »

Les deux phases déjà terminées du musée incluent un centre de restauration équipé de laboratoires, d’entrepôts, de centres énergétiques ainsi que d’une unité de pompiers. l'ouverture est finalement attendue pour la fin de l'année 2018.